Fondé en 2014, Synergia Medical est axé sur le développement d’un dispositif destiné aux personnes atteintes d’épilepsie et réfractaires aux médicaments, soit 1 patient sur 3.

"La patience est la mère de la science », un dicton espagnol qui pourrait s’appliquer chez Synergia médical, puisque après 9 ans de R&D, la start-up brabançonne a obtenu l’autorisation de débuter ses premiers essais cliniques !"

Écosystème
  • MedTech
Critères de succès
  • Développement à l'international
  • Innovation de rupture

Ce dispositif, de la taille d’un cadran de montre, est inséré sous la peau, à hauteur de la clavicule, et permet de prévenir les crises en stimulant le nerf vagal. Ce type d’implant existe déjà mais sa durée de vie est limitée à 4 à 6 ans et interdit les IRM à cause du métal présent dans l’implant.

Collaboration, patience, expérience et rigueur : une recette exigeante, mais nécessaire

Le projet NeuroPV, labellisé en 2015 par le Pôle MecaTech, a permis d’étroites et fructueuses collaborations entre Synergia et ses partenaires, VDDTech, l’UCLouvain et l’ULB. Un des défis majeur et récurrent a été de financer les multiples études, trouver et convaincre de nouveaux investisseurs à chaque étape de développement du projet et de croissance de l’entreprise. 

À la suite des études en laboratoire et sur des moutons, le grand moment est enfin arrivé, l’Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de Santé a délivré son précieux sésame : l’autorisation des essais sur des humains, pour la première implantation sur des patients épileptiques en Belgique 

Attila Borbáth, CEO et cofondateur de Synergia Medical : « Une première étude sera destinée à vérifier la sécurité de l’implant sur 5 à 10 patients de Saint-Luc et de l’hôpital universitaire de Gand, dont l’aura internationale en termes d’épilepsie est un atout majeur. 

La seconde étude dite « pivotale » sera axée sur l’efficacité et se déroulera au Canada et aux USA ainsi que dans des centres belges et européens. » Si les résultats sont positifs, ces études permettront d’obtenir l’autorisation de mise sur le marché. 

« L’innovation dans le secteur des sciences du vivants prend du temps. Les protocoles sanitaires sont extrêmement contraignants. Les dossiers techniques pour documenter les tests font 8 à 9000 pages » ajoute Attila Borbáth. 

« Nous avons perdu du temps car une extrême rigueur est fondamentale dans la rédaction de ces dossiers. Il a été nécessaire d’engager des personnes aguerries à ce genre d’exercice, habituées à évoluer dans cet environnement régulatoire très strict. Nous aurions dû nous entourer de ces experts un peu plus tôt. » L’entreprise compte actuellement une petite trentaine de personnes. 

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Un projet reconnu et récompensé !

Déjà protégé par plus d’une centaine de brevets, le dispositif vient de faire l'objet d'une publication dans la célèbre revue Nature.

Il a été également récompensé en 2023 par le très prestigieux Prix Galien en Belgique, l’équivalent du Nobel pour la recherche biomédicale. Cerise sur le gâteau, Synergia vient d’être nominée pour le Prix Galien International. 

Le fait d’être nominé parmi 7 entreprises au niveau mondial est une reconnaissance fabuleuse. La remise des prix aura lieu au mois de juin et cela va coïncider avec le début de nos essais cliniques. L’été sera chaud chez Synergia.