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IBA

Depuis sa création en 1986, la spin-off du département de physique nucléaire de l’UCLouvain a connu une croissance fulgurante.

Il faut dire que leur système, la miniaturisation du cyclotron, est assez révolutionnaire : leur solution permet entre autres aux hôpitaux d’avoir accès  à un accélérateur de particules pour le traitement du cancer par protonthérapie – la forme la plus avancée de radiothérapie - qu’ils peuvent directement installer dans leurs locaux. 

L’entreprise fournit également des équipements et des services dans les domaines de la médecine nucléaire, de la stérilisation et de la dosimétrie. Autant de secteurs dans lesquels elle est leader mondial.

Écosystème
  • MedTech
Critères de succès
  • Augmentation du chiffre d'affaires
  • Création d'emplois
  • Innovation dans la durée
  • Développement à l'international
  • Innovation de rupture

IBA en quelques chiffres et quelques pays

Dès la seconde année de son existence, pas moins de 4 contrats ont été conclus avec le Japon, l’Australie, la Chine et les États-Unis. Très rapidement, la masse salariale est montée à une centaine de personnes. 

En 1998, IBA a fait son entrée en bourse avec des résultats spectaculaires : la demande pour l’action dépasse de 32 fois l’offre. Depuis lors, la taille et les marchés de l’entreprise n’ont cessé de croître. A ce jour, IBA a vendu plus de 70 systèmes de protonthérapie et près de 700 accélérateurs de particules, tous domaines confondus. 

Actuellement, ce sont plus de 2000 personnes qui travaillent dans une vingtaine de pays, dont la moitié en BelgiqueLe carnet de commandes atteint le chiffre impressionnant de 1.4 milliard d’€ tandis que le chiffre d’affaires s’élevait à 429 millions d’€ au terme de l’exercice 2023, en hausse de 19 % par rapport à 2022. La marge brute était de 31%.

IBA 2

Le Pôle MecaTech, un partenaire indispensable au développement de la multinationale

Ce ne sont pas moins de 7 projets qui ont été réalisés avec le soutien du Pôle MecaTech. Une des premières collaborations, le projet Win-GTR, permet encore aujourd’hui à IBA d’assurer une bonne partie de son chiffre d’affaires. 

Ce projet lancé en 2009 a eu pour but de rendre la protonthérapie accessible au plus grand nombre de patients. il a permis de lancer le Proteus®ONE, une solution qui centralise en un seul espace réduit tous les éléments nécessaires au traitement, permettant une optimisation des opérations pour les thérapeutes et également une importante réduction des coûts. 

MecaTech a permis de réunir toutes les compétences nécessaires au projet, a assuré sa mise en place, son suivi et a facilité la commercialisation du produit tant au niveau local qu’au niveau international. Cet ambitieux défi a impliqué les Ateliers de la Meuse où a été monté le premier exemplaire et qui continue à usiner et monter chaque Gantry (portique d’irradiation), l’UCLouvain, Sirris et Aériane. 

Les chiffres de 2023 sont éloquents 

Ils indiquent qu’IBA pèse plus de 40% de part de marché en protonthérapie, avec notamment plus de 70 centres de protonthérapie vendus et plus de 120 000 patients traités. 

Le premier semestre 2023 annonce plus de 95M d’€ de ventes et prestations en protonthérapie. Et les prochaines années s’annoncent radieuses avec 10 machines vendues à l’Espagne, et de nombreux sites en cours de développement aux USA, en Chine, en Italie, en Pologne, en Géorgie, en Egypte, en Israël, etc..

 

Innover, même à taille réduite, facteur sine qua non de développement 

Yves Claerboudt, directeur R&D, confie qu’ : « Innover est primordial pour une société belge qui vend à l’étranger. Quand on se retrouve face à des concurrents comme Hitachi, Siemens, c’est compliqué.

 Nous n’avons pas les mêmes moyens pour financer des programmes d’innovation, contrairement à ces sociétés qui peuvent le faire uniquement sur fonds propres. Les aides de la Région wallonne nous sont donc précieuses pour financer ces programmes de R&D, en accord avec nos actionnaires. 

Et le Pôle MecaTech est également indispensable pour nous aider à trouver des partenaires locaux. C’est beaucoup plus simple de travailler avec un partenaire qui habite à 20 km qu’une entreprise située à 600 km. Cela fait partie de la dynamique de l’économie wallonne et belge. »

Un des projets à l’étude chez IBA, en 2024, est la destruction de PFAS via une technologie déjà utilisée dans l’un de ses modèles d’accélérateurs de particules. 

Cette technologie prometteuse, qui devrait être applicable à ce nouveau champ d’utilisation d’ici 3 à 5 ans, permettra de traiter les déchets à haute concentration en PFAS sans passer par l’incinération, énergivore et génératrice de grandes quantités de CO2. 

Ce procédé pourrait être également utilisé pour traiter l’eau potable et les nappes phréatiques. 

Histoire à suivre !