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Desami

A l’origine, Desami louait des machines pour installer des barrières de sécurité et commercialisait certains produits associés.

Rapidement, l’idée de proposer des produits qui ne nécessitent pas de frais additionnels au niveau du renforcement des ponts a fait son chemin. C’est ainsi que le projet DOLRE est né et que la société a pris son envol !

Écosystème
  • Industrie 5.0
Critères de succès
  • Augmentation du chiffre d'affaires
  • Création d'emplois
  • Développement à l'international
  • Innovation de rupture

« A un moment… nous avons souhaité concevoir des glissières plus esthétiques et moins contraignantes pour les ponts, de façon à ce qu’une économie soit effective pour les maitres d’ouvrage », explique David De Saedeleer, administrateur de la holding qui regroupe Desami Belgique et Desami France.

Résistance, qualité, esthétique, économie et innovation : quinté gagnant.

En 2016, DESAMI dépose son projet DOLRE au Pôle MecaTech et travaille au développement d'une glissière de sécurité innovante. L'entreprise et ses partenaires (les Ateliers JLM, GDTech, l'Université Catholique de Louvain et l'Université de Liège) reçoivent alors un financement de plus d'un million d'euros de la Région wallonne. 

"Nous avons conçu une glissière de sécurité pour les ouvrages d'art avec limiteurs et répartiteurs d'efforts, décrypte David de Saedeleer. Destinée notamment aux ponts, elle est très résistante puisqu'elle a réussi les crash-tests obligatoires pour ce type d'équipement, devant être capable de retenir voitures et poids-lourds à grande vitesse. 

Mais surtout, la glissière DOLRE limite les forces supplémentaires appliquées à la structure du pont, et permet donc des économies sur les renforts à installer sur l'ouvrage et par conséquent une réduction de la durée des travaux". 

En septembre 2017, les deux premiers produits DOLRE réussissent les crash tests grandeur réelle. En juin 2018, la 3ème barrière de sécurité suit la route de ses deux grandes sœurs.

Produit innovant dit croissance rapide, mais pas toujours où on l’attend.

Au départ, un des défis a été de convaincre, sans référence aucune, les premiers clients des atouts des produits. Les cibles étaient les marchés belges et français. Rapidement et à la grande surprise de l’entrepreneur, des Australiens ont fait le déplacement dans les bureaux de l’entreprise carolo. 

Convaincus par la qualité des produits, ils ont proposé d’organiser une conférence et de rencontrer des clients potentiels. Dans l’année, les commandes australiennes ont commencé et les premiers conteneurs ont été expédiés. 

Un pont italien a été récemment inauguré et bientôt, les glissières s’exporteront en Arabie Saoudite et aux Emirats. En général, il faut compter une année de préparation et deux ans de marketing pour pouvoir développer un marché dans un pays. 

Les délais sont plus courts quand les clients s’intéressent aux produits car ils s’investissent dans le projet, notamment la conformité aux normes et les autorisations. Pour le moment 15 % de leur CA est consacré à l’export mais DESAMI entend augmenter ses parts de vente à l’étranger car d’autres pays sont déjà en vue.

Le Pôle MecaTech, booster de croissance et d’innovation

« C’est grâce au Pôle MecaTech que nous avons pu obtenir des fonds pour la R&D. Au départ, nous partions de pas grand-chose. Heureusement que nous avons été bien encadrés. Le Pôle MecaTech est un outil extraordinaire qui permet à de petites boîtes comme nous de se lancer dans l’innovation » reconnaît l’entrepreneur. 

DESAMI, grâce au projet DOLRE et ses dérivés, rencontre une belle croissance : de 1 million de CA en 2016, 10 millions sont prévus en 2024 et ce sont l’équivalent de 20 temps pleins que l’entreprise emploie actuellement sur ses sites belges et français. 

Tout en précisant que DESAMI concentre ses activités sur le développement, la vente, l’installation et délègue, pour le moment, toute sa production. La société fournit, par exemple, du travail en continu à l’entreprise Entranam, entreprise de travail adapté de la région namuroise.